Le premier tome de Rock Chick, A la diable, de Kristen Ashley, m’est tombé dessus par hasard. Mais était-ce vraiment un hasard de trouver un Milady tendance chick lit qui ressemble beaucoup à un Stephanie Plum ? A vous de le découvrir dans cette chronique…
Quatrième de Couverture :
Si vous voulez savourer le cocktail explosif qu’est Rock chick, prenez une libraire farouche, un ancien bad boy devenu détective, un barista un peu trop sage pour être honnête, un vétéran du Vietnam complètement taré, un drogué, un drag queen et un sac de diamants. Mélangez le tout avec un soupçon de coups de feu et un brin de courses-poursuites. C’est prêt. À déguster frappé !
Mon avis :
Comme d’habitude, je n’ai pas réfléchi à trois fois avant de lire le premier tome de Rock Chick : A la diable. La couverture m’interpellait, je l’ai entamé sitôt reçu ce livre en format epub. Et j’ai beaucoup aimé ma lecture… à un détail près.
On entre vite dans l’histoire de ce roman, car on déboule en plein milieu de l’action – aux côtés d’Indy, l’héroïne du roman. On a classé ce livre en “romance” sur Lire Ou Mourir mais il s’agit plutôt, selon moi, d’un mix entre policier et chick lit, car Rock Chick me rappelle fortement la saga Stephanie Plum de Janet Evanovich (ou même les livres sur les Spellman de Lisa Lutz). On retrouve donc avec Indy une héroïne haute en couleurs, comique et attachante… et qui n’a pas froid aux yeux quand elle se trouve face au danger.
La partie “policier” de ce roman est très bien faite, particulièrement bien rythmée, avec des rebondissements fréquents (mais ce n’est pas non plus super délirant au niveau du final). J’ai beaucoup aimé cet aspect-là.
C’est donc sur la romance en question que cela pèche un peu selon moi. Ne vous trompez pas, j’ai bien aimé l’intrigue amoureuse, Liam est particulièrement à croquer… J’ai juste tiqué sur un détail pendant la première moitié du livre : la relation entre les héros est une sorte de viol, au début. Vous connaissez sans doute ce mythe du “vrai” mec, bien viril et confiant à qui rien ne résiste, celui qui décide qu’il veut cette fille-là et pas une autre, maintenant, et se jette sur elle sans même lui demander si elle est partante… Baisers à pleine bouche, caresses intimes… Beaucoup trop de choses se passent dans ce livre avant même que l’héroïne n’ait donné son consentement. Ce n’est même pas juste qu’elle reste interdite devant ses assauts, elle le repousse à de nombreuses reprises… C’est d’autant plus perturbant que l’on vit toute l’histoire grâce à la narration d’Indy qui, certes, ne se sent pas forcément violée (elle l’a toujours bien aimé), mais elle n’est pas forcément partante pour tout ça – en tout cas pas maintenant. Elle aimerait bien discuter, avant, connaître les pendants et les aboudissements d’un tel rapprochement… et peut-être même se remettre des coups de feu qu’elle vient d’essuyer (elle est libraire, elle peut très bien souffrir de symptômes post-traumatiques…). Mais, non, il n’exprime que son envie de sexe et n’attend pas son consentement pour passer à la vitesse supérieure ! Heureusement, par la suite, ces deux personnages mettent les choses à plat et discutent, mais je ne peux m’empêcher de me dire que c’est ce genre de fantasmes-là qui brouillent un peu les choses dans notre société, car ils alimentent la culture du viol.
A vous de voir maintenant si ce premier volume de Rock Chick vous dit. C’est un très bon livre, super divertissant… mais il flirte juste un peu trop avec les relations amoureuses malsaines, dont il vaudrait mieux ne pas faire l’apologie…
Et vous, vous avez entendu parler de la culture du viol ? Si ce n’est pas le cas, je vous conseille de vous y pencher, les nanas comme les mecs !
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