Zoé à Bercy, c’est la suite de Absolument dé-bor-dée et de Ta carrière est fi-nie, les romans quasi autobiographiques de Zoé Shepard, une jeune femme qui travaillait dans l’administration française avant de déchanter, de nous en parler et d’être mise au placard comme il se doit. Albin Michel publie cette fois-ci ses aventures au Ministère des Finances, rien que ça !
Quatrième de couverture :
Elle a dénoncé les dérives du service public avec un humour ravageur. Mise à pied par sa hiérarchie, elle a persisté en racontant l’application absurde des trente-cinq heures (par mois) dans une mairie de province. Après le succès phénoménal de Absolument débordée et de Ta carrière est finie, Zoé Shepard récidive ! Bien plus irrésistibles et pas moins édifiantes qu’un rapport de la Cour des comptes, voici ses nouvelles aventures à Bercy, où Zoé découvre vite qu’au ministère des Finances, le rêve de tout fonctionnaire, c’est pareil qu’ailleurs… en pire ! Surtout lorsque l’on a pour dir’com Herr Kaiser (qui confond féminisme et promotion canapé), pour assistante l’indéboulonnable Coconne (qui se croit au palais omnisports) et pour ministre du Budget le Don, ce petit maire de province dont Zoé pensait être débarrassée… Un tableau aussi drôle que désespérant (de vérité) de l’administration française à son plus haut niveau.
Mon avis :
C’est marrant comme j’attends impatiemment ET avec frayeur, tout à la fois, les nouveaux romans de Zoé Shepard. Parce qu’ils me font bien rire… et parce que la réalité des faits me fait froid dans le dos… Pour rappel, Zoé Shepard, c’est l’auteure qui dénoncait les dérives de fonctionnement du service public dans “Absolument dé-bor-dée”. Depuis, elle nous a parlé de sa mise au placard dans “Ta carrière est finie” et elle revient pour nous conter les travers de Bercy, aka le Ministère des Finances…
J’avais quelques craintes avant d’ouvrir ce roman, l’ayant prêté auparavant à ma maman qui n’a pas pu le finir : elle se perdait avec tous les euphémismes, comparaisons, métaphores, analogies, passages du coq à l’âne de l’auteure. Heureusement, pour moi, c’est passé comme une lettre à la Poste (mieux encore – vous connaissez les risques liés au service public postier… ! ), j’ai suivi sans soucis l’histoire (malgré une avalanche de personnages dont on ne connait que les signes particuliers physiques, la description de poste et/ou le pseudonyme), allant même jusqu’à éclater de rire devant la prose hautement colorée de Zoé Shepard.
En bonus, j’ai appris beaucoup de choses sur le fonctionnement du Ministère des Finances, et notamment le fait qu’il n’est pas vraiment géré par son Ministre… mais par les conseillers spécialisés dans leur fonction, qui poussent peu à peu le Ministre vers la “bonne” voie, quel que soit son bord. J’avoue, je ne sais pas trop si c’est du lard ou du cochon (peut-être un peu des deux ? en tout cas, c’est un roman de fiction avec une forte dose de réalisme…), mais en tout cas je ne me suis pas ennuyée une minute avec ce roman !
Au final, je suis ravie que le soufflé ne retombe pas, de pouvoir encore une fois rire et pleurer devant les travers de l’administration française. Si vous avez aimé Absolument dé-bor-dée, vous devriez vous aussi craquer pour ce troisième tome. Sera-t-il le dernier ? Je n’espère pas, je serais ravie de voir Zoé travailler auprès des diplomates à l’étranger… ou pourquoi pas à l’Elysée !
Et vous, vous aimeriez lire ce roman ? Ou vous avez peur de ce que vous pourriez y découvrir ?
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