Livre de chick lit # 54 : Séduis-moi si tu peux – Jennifer Crusie

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Encore une romance, et oui ! “Séduis-moi si tu peux” a reussi le pari de me séduire alors que ce livre de Jennifer Crusie est loin d’être parfait, comme vous pourrez le constater… Edité chez Milady Romance, il coûte 8,20 euros.

Quatrième de couverture :

Calvin Morrisey ne parie que s’il est sûr de gagner. Mais rien n’est joué à l’issue du dîner avec Minerva Dobbs, bien décidée à fuir les séducteurs. Les deux célibataires que tout oppose décident de limiter les dégâts et de ne pas se revoir. Mais le destin en a décidé autrement… Ensemble, ils devront déjouer la théorie du chaos, faire face à une psychologue peu commode, à un chat à l’intelligence inquiétante, et à d’autres enjeux bien plus risqués que tout ce qu’ils avaient pu imaginer. Le plus grand d’entre tous : accepter de croire au grand amour.

Mon avis :

Je souhaitais vous parler, aujourd’hui, d’une romance contemporaine que j’ai dévorée ces derniers jours. “Séduis-moi si tu peux” est un poche de chez Milady Romance qui avait attiré mon attention de part son titre et sa couverture. Je ne l’ai pas trouvé parfait (loin de là) mais j’ai passé un très bon moment de lecture en sa compagnie, voyez pourquoi.

Avant de vous lister tous les points négatifs de ce roman (que j’ai finalement bien aimé ! ), je souhaitais préciser que cette romance se lit vite et facilement, qu’elle détend bien et qu’elle a la particularité d’être un peu originale. En effet, ici, on ne suit pas seulement l’histoire d’un couple, mais celle de quatre couples : les deux héros, les deux meilleurs amis de chacun des héros (le truc pas crédible pour un sou) et les deux exes des héros. A noter que j’ai apprécié le personnage de l’ex de Calvin pour l’originalité de sa profession et de ses prises de parole : si tout ce qu’elle dit n’est pas d’or, il y a des choses à retenir !

Maintenant, on peut passer aux points négatifs !

Comme je vous le disais, “Séduis-moi si tu peux” m’avait attiré avec son titre. A bien y réfléchir, son titre ne lui va pas et je me suis même endormie avant-hier soir en réfléchissant à un nouveau titre que l’on pourrait lui donner ! En fait, en VO, son titre fait référence au jeu, aux paris, ce qui est parfait pour cette romance ! “Les jeux de l’amour”, “Au coeur du pari”… voilà des titres qui auraient convenus à ce roman ! Ce petit détail n’a évidemment pas gâché ma lecture, je vous rassure !

Par contre, dès le début de l’histoire, j’ai tiqué. Tiqué sur un mot, répété cent fois au moins, et qui n’a rien de contemporain et ne convient pas du tout au contexte, d’après mon avis de fashion-addicte. L’héroïne décrit sa tenue en utilisant le mot “veston”, ses amies l’utilisent aussi, les garçons qui la matent du coin de l’oeil prononcent eux-aussi le mot “veston”. Franchement, je n’ai jamais employé ce mot de ma vie, et je ne l’ai jamais entendu dire dans ce contexte. Je veux bien que la fille soit vraiment mal fagotée, mais, en fait, elle porte juste une veste de tailleur à carreaux ! Pour rappel, un veston, c’est un vêtement uniquement masculin… Petite erreur de l’auteure ou de la traductrice ? Sans vouloir insister sur le vocabulaire vestimentaire, j’ai aussi perdu mon latin en voyant des sandales ouvertes à talons et à brides se transformer en “escarpins” au cours d’un déjeuner. C’est bien beau de décrire les personnages comme étant fans de chaussures, mais faut faire attention. Passant outre ce détail répété maintes et maintes fois, j’ai poursuivi ma lecture.

Je me suis vite attachée à Minerva (Min), cette fille un peu boulotte qui a quelques soucis en terme de régime et de mère un peu trop directive concernant son apparence. J’ai fortement apprécié le fait qu’elle se trouve ronde et ne tombe pas dans le cliché de la “fausse grosse” : non, elle ne fait pas du 38, il est dit à demi-mot qu’elle ne rentre pas dans du 42 (au moins). Si j’insiste sur ce point, c’est parce que c’est vraiment un moteur central de l’action : le poids de Min l’a empêchée de franchir le pas avec son ex, Calvin va l’initier à la redécouverte du plaisir de la nourriture et ils vont parler de son apparence à bâtons rompus (discussion très peu crédible où le gars parle presque comme un psy et ne se contente pas de dire “je te trouve très bien comme tu es, j’aime tes formes généreuses”).

J’ai cependant été surprise, et pas franchement en bien, de constater que l’on nous dépeint ici une fille qui rechigne vraiment à manger autre chose que de la salade en galante compagnie. Si je suis d’accord qu’il faut rester raisonnable aussi quand on est au restaurant, j’ai trouvé étrange que cette fille qui surveille sa ligne se pointe les mains dans les poches à un pique-nique, croyant que le gars va lui apporter seulement des fruits et légumes verts. Pire encore, la demoiselle se permet de faire un scandale et de rechigner à manger, alors qu’elle n’a qu’à aller au supermarché du coin pour acheter de quoi picorer en compagnie du monsieur… Heureusement, la morale de l’histoire reste que l’on n’a pas besoin de faire une taille 32 pour trouver l’amour, sinon j’aurais tiré la sonnette d’alarme !

Par contre, contrairement aux points cités ci-dessus, un autre détail de l’histoire a attiré mon attention, en mal encore une fois, de manière à finalement trouver cette romance vraiment pas
crédible. Si les hommes aiment les filles qui les challengent, j’ai trouvé l’attitude de Min tellement méchante avec ses piques constantes et même pas marrantes (j’adore les personnages aui manient le sarcasme et l’ironie, pourtant) que je ne comprends pas du tout comment Calvin a pu se laisser avoir, meme avec le pari en tete. En gros, elle lui dit des vacheries sans arrêt et il se plaint genre deux secondes avant de repartir a l’attaque… Vraiment pas réaliste, même moi je l’aurais envoyée balader sans attendre, cette tête à claque. Qui veut passer le reste de sa vie avec une pleurnicheuse / râleuse en série ?

Bref, vous l’aurez compris, ce roman n’est clairement pas parfait ! Cependant, j’ai passé un bon moment dans mon lit à le lire, je ne regrette pas ma découverte et j’ai décidé de lui attribuer la note de 4 sur 5, ce qui est finalement très bien pour une romance dont je n’attendais pas grand chose, à vrai dire !

La note de l’addicte : 4 étoiles

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Auteur/autrice : platinegirl

Cyrielle alias platinegirl. 35 ans. Toulousaine à Toronto, j'ai aussi vécu en Angleterre et à Strasbourg. Doccteur en sciences devenue rédactrice professionnelle... et shopping-addicte en rédemption !

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